Récemment, le BLUE HEAVEN LOFT a reçu la visite de Peter Trost d’Essingen (Allemagne). Avant, il habitait à Aalen, près de Stuttgart. Il a fait le tour du monde avec l’ADVENTURE 3, sur les mers et les océans mais c’est surtout un colombophile passionné.  Peter est un ami de longue date ; du temps de l’Union d’Anvers, l’université de la colombophilie qui fêtait ses champions à l’Arena de Deurne. C’était aussi le temps du “DOKUS” de René Somers d’Oelegem.  René, Peter et moi sommes nés la même année : 1935.

Revoir un vieil ami me fait toujours plaisir.  Il a découvert Taiwan quelques années après moi ; un paradis.  Nous avons évoqué de nombreux souvenirs de cette époque. J’ai déjà écrit, que je ne voulais pas vivre de souvenirs mais que je voulais aller de l’avant et faire des plans pour l’avenir.  Il est trop tôt pour vous raconter ce que nous avons vu à Formosa (une île magnifique, maintenant Taiwan). Peut-être le ferais-je quand je n’aurais plus l’ambition pour me battre avec les champions et ceux qui vont devenir des champions. Un livre ne suffirait pas pour vous parler de nos aventures et de nos expériences. Ce sera probablement une trilogie, dont le fil rouge sera plaisir et désir. Avec Peter, nous avons les mêmes ambitions, les mêmes hobby’s et nous savons ce que nous voulons.

La recherche des meilleurs pigeons ; seul le meilleur suffit pour Peter ; des pigeons olympiques, des as-pigeons vitesse, des pigeons N.P.O. W.HZ.B., rassemblés à la production chez lui. Il sélectionnait leurs descendants et il a souvent réussi à reconnaître le bon géniteur. Nous avons rendu visite à Jef et Eveline Houben. Une fois Jef m’a laissé choisir au colombier d’élevage; j’ai choisi et Peter a payé. Ce fut une saignée pour la famille Houben. Nous avons pris 8 pigeons pour beaucoup d’argent. Il y avait une sœur du “Sony”, était-elle une bonne productrice? Peter a-t-il bien réussi avec les descendants des directs Houben ?  Nous avons rendu visite aux plus grands champions de Belgique. Peter aimait les filmer et il a enregistré leurs conversations. Plusieurs fois par an, nous rendions visite au grand maître Jan Grondelaers à Opglabbeek. Chez Jan, nous pouvions toujours profiter du même scénario et il avait toujours un grand respect pour le super pigeon. Jan était aussi en avance sur son temps; les choses que les autres essayaient, Jan les avait déjà essayées des années plus tôt. Peter Trost a acheté des pigeons chez Jan pour une fortune. Il n’a pas réussi avec tous mais des pigeons comme “le Goede Jaarling”, “l’Orléans”, “le Bourges”, “le Châteauroux” et encore d’autres lui ont donné d’énormes satisfactions. On est aussi allé chez Norbert Norman. Il a aussi  rendu visite à Gerard Vanhee à Wervik, à la recherche de ce que Gerard avait de meilleurs dans ses colombiers ; des descendants du “Patrick” , de la “Atoomduivin”, furent tous à la base de son colombier d’élevage. Très vite, Peter avait créé une origine qui donnait des pointeurs.  Mais il restait toujours à la recherche de la combinaison idéale, pour élever de nouveaux champions. Mais l’appel de la mer et de l’océan devenait une obsession et finalement Peter a choisi de voyager autour du monde et les pigeons furent finalement vendus en vente publique…Après son voyage autour du monde (réussi avec succès), il y a de la place pour ses pigeons. Ceux qui connaissent Peter, savent qu’il sera dans le top allemand en peu de temps. P.S.: Peter avait pris son appareil pour filmer pendant sa visite chez nous. Nous pensions qu’il n’avait pris que quelques photos, mais sans que nous le sachions, il avait filmé.  Ma femme et moi étions surpris quand nous avons reçu une diskette dans la boîte aux lettres une semaine plus tard. Comme une vidéo: voilà le résultat !

Nouvelles du BLUE HEAVEN LOFT :  Semi-National Vierzon, National Bourges, National Châteauroux et Semi National Châteauroux (C &E) sont passés. Chaque semaine un concours, chaque semaine tous les pigeons dans le panier. Nos résultats sont bons mais peuvent encore s’améliorer. Quand Willem de Reeuwijk me téléphone, après un concours, et qu’il me demande:”Es-tu content?”, ma réponse est toujours la même :”Je ne suis jamais content !”  Un exemple: après le concours national difficile de Châteauroux, à +-1.100m/m (notre distance 512 km), nous pensions jouer à nouveau nos femelles au concours Semi National de Châteauroux, Centre et Est et nos mâles Toury (373 Km). Nos femelles ont emporté 60% de prix.  Mais nos mâles : du jamais vu !  Presque impossible : tous trop tard. A des vitesses de plus de 1.600m/m., habitant +- 10 km à l’avant, le plus à l’est, ils sont revenus de derrière. Le seul point positif que nous retenons : nous avons constaté 16 pigeons en 10 minutes mais trop tard. On peut toujours chercher une explication, ce que nous avons fait mais des excuses, non il n’y en a pas. Les faits sont les faits et un amateur expérimenté doit le savoir. Un âne ne bute pas deux fois sur la même pierre. Et… faire passer des pigeons de 512 Km à  372Km, n’est pas bon suivant l’avis de plusieurs journalistes colombophiles. Mais je ne crois pas que cela soit la raison pour laquelle nos mâles ont manqué.  Je pense que je dois chercher la raison chez moi.  Vous savez que je préfère donner beaucoup de nourriture pour que les pigeons puissent choisir les graines qu’ils préfèrent parce qu’ils doivent s’entraîner durement. La semaine entre les deux concours de Châteauroux, les entraînements ont changé à cause des orages et de la pluie. L’entraînement spartiate que nous utilisons normalement, a dût être adapté. Le concours national de Châteauroux à 1100m/m, a demandé beaucoup d’energie à nos pigeons. Voilà notre faute: nous avons diminué notre programme d’entraînement mais nous avons gardé le système de nourriture: 3 à 4 repas par jour. La deuxième erreur (plus un test): au moment où les pigeons devaient être préparés pour aller au local, il était plus de 19h00. Nous avons baissé les volets roulants, nous n’avons pas retourné les plateaux ni montré les femelles. Dans le noir, j’ai pris les pigeons pour les donner à ma femme, qui les a mis dans le panier. Je ne voyais pas beaucoup mais j’ai dit à ma femme que les mâles étaient trop lourds et trop gras. “Es-tu sûr ?”, m’a-t-elle dit. Les femmes aiment relativiser les choses, la mienne aussi et plus elle parle et recherche, mieux elle se sent. Et quand j’écoute ce qu’elle dit, elle est plus motivée et plus forte et elle se sent aimée. L’autre jour, le soir elle m’a dit dans l’oreille: “Un homme à l’intérieur est mieux que deux dans la rue.” Si j’étais flatté?  Bien sûr, vous devez être flatté pour le moindre chose !  Si les pigeons sont trop lourds et trop gras, c’est à cause de l’amateur, donc ma faute. Avant je prenais mes pigeons en mains régulièrement pendant la semaine et surtout avant un concours important. Je pouvais dire si la condition était idéale ou pas. Maintenant je ne le fais presque plus, je suis un peu trop sûr de moi-même et c’est plus facile. Ce n’est pas bon ! Avant je mettais des gouttes à tous mes pigeons avant qu’ils ne partent et à la rentrée. Tout ce que je fais maintenant est l’utilisation du Loftspray. Les années précédentes, après l’arrivée, tous les pigeons recevaient un bain forcé… mais plus maintenant. Peut-être utilisons nous trop de produits complémentaires dans nos mélanges. Ce sont des détails mais cela peut faire la différence entre remporter des prix de tête ou rien du tout. Entretemps le temps passe et nous devons continuer. Vers 18h00, le jour de l’arrivée, nous avons observé nos pigeons et nous les avons laissé en liberté. Aucun mâle n’était triste, au contraire.  Le lendemain, le dimanche matin, seulement 8° Celsius, nous avons laissé voler les femelles et après elles ont pris un bain avec grand plaisir. Les mâles ont fait de même ; c’était la preuve que rien ne manquait. Que dois je encore prouver ? Pas grand chose… mais j’espère que mes soldats seront là au concours national de La Châtre. Nous allons faire tout notre possible et nos erreurs nous serviront de leçon. Ce n’est pas parce que tu perds une bataille que tu perds la guerre. La saison est encore longue et les revanches seront bonne à prendre. Pourtant je suis sûr d’une chose:”C’est plus facile d’être en bons termes avec les femmes que jouer aux pigeons. C’est bien vrai!  Récemment au local: les pigeons étaient déjà enlogés et on parlait en buvant un verre. Un amateur disait à l’autre: ”Vous avez entendu parler du Viagra?... Cette pilule bleue est aussi active contre certains cancers. “Et comment ça va avec toi, Lost Son?” me demandèrent-ils. Ma réponse fut très rapide. “Jusqu’à maintenant, je n’ai pas besoin de Viagra et c’est bien ainsi.  Que se passerait-il si je prenais du Viagra ?  Je pense qu’elle partirait”… Fin de la citation et fin du livre.

THE LOST SON